Athy, l'oxymore. (harpiste, arpista, arpa, harpe)


Athy, l’oxymore

S’il nous était donné la possibilité de comparer le style d’un musicien avec une figure rhétorique, alors le harpiste Athy serait, bel et bien, un oxymore.
Rappelons nous que l’oxymore est la figure de style privilégié par les romantiques. Une figure basée sur des images frappantes très contrastées, voire contradictoires. Les écrivains s’en servaient pour en faire ressortir le beau. Ainsi, ils ont crée des obscures clartés, des soleils noirs, et des nains géants. Cette figure n’est plus dans l’air du temps et néanmoins elle ne nous laisse pas indifférents.
Que de plus oximorique que la harpe objet toujours lyrique devenue objet sensuel ? Athy, d’une manière trop ostensible, fait de sa harpe l'extension de son corps, et cela parfois gêne. Athy met tout son corps en mouvement et c’est alors que le harpiste devient inquiétant. Traditionnellement, le harpiste était assis, la harpe entre ses jambes et c’étaient ses mains qui avaient un rôle de choix.
Athy va dénuer ses bras, pour mieux embrasser sa harpe. Ses bras musclés et tatoués vont s’incorporer à la scène musicale. Son spectacle de harpe évoque ceux du taïko japonais où une esthétique de la frappe se conjugue avec des corps en mouvement. On entend et on regarde. Athy, parfois torse nu, soulève son harpe et la brandit entre ses jambes. Les rythmes lyriques qui sortent de son instrument contrastent avec l’imposante image du gaillard Athy. Tel un oxymore, Athy musicien produit une sensation contradictoire.
Le poète propose l’image contrastée, à son public d'en tirer sa part de beauté.
© Carlos Alvarado-Larroucau, juillet 2012.



Athy el oxímoron



Si nos fuera posible comparar el estilo de un músico con una figura retórica, entonces el arpista Athy sería, claramente, un oxímoron.

Recordemos que el oxímoron es la figura de estilo privilegiada por los románticos. Una figura basada en imágenes sorprendentes muy contrastadas, inclusive contradictorias. Los escritores recurrían a esta figura para hacer resurgir lo bello. Así, se crearon oscuras claridades, soles negros y enanos gigantes. Esta figura ya no está de moda y sin embargo no nos deja indiferentes.

Que hay más oximórico que el arpa siempre objeto lírico volviéndose objeto sensual?

Athy, de manera muy ostensible, hace de su arpa la extensión de su cuerpo, y esto a veces perturba. Athy pone todo su cuerpo en movimiento y es allí cuando el arpista se vuelve inquietante. Tradicionalmente, el arpista estaba sentado, con el arpa entre sus piernas y eran sus manos las que tenían un papel preponderante.

Athy va a desnudar sus brazos, para abrazar mejor su arpa. Sus brazos musculosos y tatuados se incorporarán a la escena musical. Su espectáculo de arpa evoca los del taiko japonés en los que una estética del redoble de tambores se conjuga con cuerpos en movimiento. Se escucha y se mira. Athy, a veces torso desnudo, levanta su arpa y la esgrime entre sus piernas. Los ritmos líricos que proceden de su instrumento contrastan con la imponente imagen del vigoroso Athy. Como un oxímoron, Athy, el músico, produce una sensación contradictoria.

El poeta propone la imagen contrastada, le corresponde a su público extraer la parte de belleza allí oculta.


© Carlos Alvarado-Larroucau, julio 2012

Comentarios